“À quel moment, voulait-il savoir, était-ce devenu irrationnel de ne pas aimer la religion, n’importe quel religion, voire même de ne pas l’aimer avec véhémence ? Depuis quand les histoires magiques des superstitieux ont été placées au-dessus de tout esprit critique, de toute satire ? Une religion n’était pas une race. C’était une idée, et les idées se maintenaient (ou sombraient) parce qu’elles étaient suffisamment fortes (ou trop faibles) pour supporter la critique (…)” *.
Traduction libre (par Nelly Kaprielian) d’un extrait du dernier livre de Salman Rushdie, « Joseph Anton », qui vient de sortir. Ce livre est sous-titré « Une autobiographie ».
Rappel : Salman Rushdie est toujours sous le coup d’une fatwa émise en 1989 par l’ayatollah Khomeini demandant son exécution. Une prime est même offerte qui atteint plus de 3 millions de dollars.
Source : Extrait d’un article paru dans les Inrockuptibles cette semaine et visible sur le site internet.
Il est bien protégé par la police anglaise. Il a de la chance d’avoir les moyens pour vivre en sûreté.
Il est protégé par la police de son pays, et c’est bien. Sans ça, et malgré les moyens qu’il a, il serait certainement mort aujourd’hui. Sinon, de la chance ? Oui, mais à quel prix. Je ne souhaite à personne de devoir vivre caché sous une fausse identité.
http://www.lexpress.fr/culture/livre/joseph-anton_1169085.html
Je vais faire mon gentil : je comprends le point de vue de Joye : malheureusement, dans nombre de pays, beaucoup de gens sont actuellement en danger du fait de leur opinion, de leur religion ou de leur orientation sexuelle et non pas la chance d’avoir les moyens et la notoriété pour être protégés… Heureusement pour Salman Rushdie, les riches ont droit à une protection policière (comme les révolutionnaires de Charlie Hebdo), même si cela n’est jamais facile de vivre caché dans des villas à travers le monde (le manque de repère, la difficulté de se faire de nouveaux amis, etc…). Mince, finalement, je n’ai pas été si gentil que cela… pas grave, ce sera pour la prochaine fois…
oulala la grosse faute d’orthographe : « n’ont pas la chance » (et pas « non pas la chance »)… Désolé c’est l’alcool…
Certes Stéphane, Rushdie est un privilégié. Mais un privilégié dont la tête est mise à prix (et ce n’est pas qu’une image). C’est sûr que dans un monde idéal tout le monde serait traité de la même façon (et dans un monde idéal me dira t’on, personne ne serait menacé de mort, mais c’est une autre histoire), mais si la société ne peut pas protéger quelqu’un comme lui, je crois que c’est la barbarie qui aura définitivement gagné.
PS : tu tenais pourtant bien l’alcool avant 😉